La mobilité douce s’installe au sein des établissements de soins

Les beaux jours sont de retour et c’est peut-être l’occasion d’adopter de nouvelles habitudes en matière de déplacement. Avez-vous déjà pensé à vous rendre au travail à vélo, par exemple ? De nombreux travailleurs ont d’ores et déjà sauté le pas, parfois aidés par leur employeur. Les établissements de soins n’échappent pas à la tendance et encouragent, eux aussi, les membres de leur personnel à adopter un mode de déplacement « éco-responsable » pour se rendre sur leur lieu de travail.

À bicyclette

Économique, écologique et même bon pour la santé, ce n’est pas une nouveauté… le vélo se révèle être une bonne alternative à la voiture. Conscients de ces nombreux avantages et soucieux du bien-être de leurs collaborateurs, les institutions de soins de santé, qui emploient des centaines et parfois des milliers de travailleurs, s’engagent et participent ainsi à des projets de mobilité douce incluant, entre autres, l’usage du vélo.

Il y a peu, le Centre Hospitalier Universitaire Saint-Pierre (CHU Saint-Pierre) annonçait sur ses réseaux sociaux sa participation au « Bike Project ». Initié par Bruxelles Environnement, ce projet s’inscrit dans le cadre du « Plan de déplacements entreprise ». C’est ainsi que 40 membres du personnel de l’hôpital ont chacun reçu un vélo électrique à tester durant 15 jours et ont bénéficié d’un accompagnement individualisé de la part des experts de Pro Velo, une asbl qui accompagne les particuliers, les entreprises et les pouvoirs publics dans leur transition vers le vélo.

Alexia Argyrakis, chargée de communication du CHU Saint-Pierre, a tenté l’expérience. « Dans mon équipe, toutes les personnes qui habitent à Bruxelles viennent à vélo au travail et j’étais donc la seule à ne pas utiliser ce moyen de transport. Quand l’opportunité de s’inscrire au « Bike Project » s’est présentée, j’ai été motivée par mes collègues qui souhaitaient que je découvre cette nouvelle mobilité. » explique-t-elle.

Avant d’enfourcher leur vélo, les participants ont pu bénéficier de l’expertise et des conseils de Pro Velo, un moyen efficace de lever les réticences et les aprioris qui peuvent exister : « J’ai vraiment apprécié le fait que nous avions pu bénéficier d’une formation théorique d’abord et d’une formation pratique par la suite. C’était l’occasion de refaire un point sur les réflexes à avoir lorsque l’on roule à vélo. Cet encadrement m’a vraiment beaucoup rassuré car je ne percevais pas le vélo comme un moyen de déplacement sécurisant. Le fait d’avoir eu accès à ces formations m’a permis d’appréhender mes peurs. »

Au cours de ces deux semaines de test, la chargée de communication du CHU Saint Pierre s’est prise au jeu et tire un bilan très positif de son expérience : « Pro Velo nous a créé un parcours domicile-travail optimisé, avec des routes sécurisées et dotées de pistes cyclables par exemple. Grâce à cela, j’ai redécouvert ma ville. J’ai également ressenti un certain sentiment de liberté. On peut s’arrêter n’importe où sans devoir chercher à se garer. Je me suis aussi rendu compte que cette pratique avait un impact positif sur mon stress. En rentrant du travail, je faisais une réelle coupure et cela a, de facto, eu un impact positif sur mon sommeil. »

Cette période de test a visiblement porté ses fruits et va sans doute durablement changer les habitudes de déplacement d’Alexia Argyrakis. « Je suis totalement convaincue par l’utilisation du vélo pour se rendre au travail. Je suis d’ailleurs en train de regarder pour faire l’acquisition d’un vélo électrique. Cependant, cela constitue un certain budget et nous sommes donc en attente de savoir si notre employeur peut avoir des prix réduits ou une aide de la part de certaines marques par exemple. Dans tous les cas, cette saison-ci ou la saison prochaine, je pense faire l’acquisition d’un vélo. » annonce-t-elle.

Solution durable

Le CHU Saint-Pierre n’est pas le seul établissement de soins à repenser la mobilité de ses travailleurs. Ainsi, le Centre Hospitalier Universitaire et Psychiatrique de Mons-Borinage Ambroise Paré, tout comme d’autres hôpitaux, s’est également penché sur le sujet.

C’est à la suite de problèmes de stationnement que le CHUPMB Ambroise Paré a décidé d’instaurer un nouveau plan de mobilité douce. « Depuis toujours, nous disposons de deux parkings ; un pour les patients et les visiteurs, et un autre pour les membres de notre personnel. Toutefois, nos employés avaient accès à ces deux parcs de stationnement. Après de nombreux engagements, nous nous sommes rendu compte que le parking, initialement dédié à notre patientèle, était occupé à hauteur de 80% par notre personnel. Cette situation n’étant pas vivable pour nos patients, nous avons donc décidé d’en fermer l’accès à nos agents. Nous avons donc entamé un processus de réflexion pour trouver des solutions pérennes pour chacun. » explique France Brohée, responsable communication de l’établissement.

Navettes, plateforme de covoiturage ou encore rénovation d’un parking situé à cinq minutes de l’hôpital en collaboration avec la ville de Mons, le CHUPMB Ambroise Paré déborde d’idées et initie de nombreux projets pour solutionner cette problématique. Le vélo tient également une place importante dans ce nouveau plan de mobilité. « Nous avons intensifié notre communication autour de l’usage du vélo comme moyen de transport et avons également conclu un partenariat avec l’asbl Pro Velo. Nous participons à l’action « Deux mois, deux roues ». Dans le cadre de cette collaboration, nous mettons six vélos électriques à disposition de six membres du personnel. Ils peuvent les utiliser pour leurs trajets domicile-travail mais aussi pour leurs déplacements privés. Le but est vraiment de leur faire tester l’outil tout en leur apprenant à le maîtriser grâce aux formations dispensées. Par ailleurs, nous avons également acquis deux vélos électriques de notre propre initiative pour réaliser les trajets inter-sites. » détaille France Brohée.

Au vu des nombreuses demandes et candidatures, le projet « Deux mois, deux roues » s’étend désormais sur toute l’année dans l’institution, et certains travailleurs semblent même être devenus de réels aficionados : « Au sein de l’établissement, quelqu’un a même troqué sa moto pour le vélo. ». D’ailleurs, l’établissement utilise des personnes comme celles-là pour promouvoir et porter ses actions liées à l’usage du vélo dans le cadre des déplacements professionnels. « Nous faisons appel à des ambassadeurs car nous nous pensons qu’il n’y a pas mieux qu’un autre collègue pour convaincre. Au travers de leur vécu et de leur expérience, nous essayons de mettre en avant les avantages et les bienfaits de la pratique du vélo. » souligne la responsable communication.

Enjeu de demain

De nombreuses problématiques entourent la mobilité. Ainsi, le stationnement, la pollution et le manque d’infrastructures adaptées constituent quelques exemples de réelles préoccupations pour les établissements de soins de santé qui, dès lors, se questionnent sur la mobilité de demain. Pour preuve, Vivalia, dans le cadre de son projet « Vivalia 2025 » envisage d’instaurer des navettes autonomes (sans chauffeur) et électriques pour relier la gare de Marbehan au futur hôpital à Houdemont.

Santhea souhaite accompagner ses membres dans les démarches de ce type et abordera la thématique de la mobilité dans le cadre du projet Together For Green Healthcare. « La voiture reste l’une des principales sources de pollution atmosphérique en raison des gaz d’échappements. En plus des impacts désastreux sur l’environnement, la pollution de l’air peut causer de nombreuses maladies respiratoires aigües et chroniques, ainsi que des maladies cardio-vasculaires. Que ce soit pour désengorger les routes, protéger l’environnement ou simplement bouger plus, le vélo est une alternative durable, économique et bonne pour la santé à adopter et c’est en ce sens que nous allons travailler avec nos membres. », conclut Lauriane Tribel, attachée économique et environnement de santhea.

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